lundi 23 mars 2015

Du ragoût au paprika à Budapest 4/5

En Hongrie, le goulash n'est pas du goulash mais une délicieuse soupe copieuse. Du boeuf mijoté avec des épices, des poivrons et de la tomate s'intitule pörkölt. Il faut le savoir ! Comme son nom ne l'indique pas, cette spécialité ne contient aucunement du porc mais du boeuf ou du veau. Je propose aujourd'hui une interprétation d'une recette de Karoly Gundel, célèbre restaurateur dont la maison existe toujours et reste le plus prestigieux restaurant de Budapest.













Ingrédients
1kg de paleron
1cs de saindoux
3 oignons
3 gousses d'ail
2 poivrons rouges
20g de paprika
1cc de cumin
400g de tomates pelées
Sel




Faire revenir les oignons hachés dans le saindoux. Une fois qu'ils sont transparents, ajouter les épices sans les faire roussir.



A ce propos, j'ai utilisé pour moitié du paprika doux et pour l'autre du fort. Incorporer la viande découpée en petits cubes de 2cm.


La faire dorer et mouiller avec les tomates, les poivrons émincés et l'ail écrasé. Couvrir et laisser mijoter à feu très doux 4 heures. La sauce doit être courte. Accompagner de spätzle.






Un an jour pour jour sépare cette photo du Danube prise à Buda avec à l'horizon, le dôme du parlement,

de celle-ci, prise à Pest cette fois sous un ciel bleu. L'ambiance gothique a totalement disparu, les travaux également puisque le parlement a entièrement été rénové et nous avons pu le visiter. 

Une belle paysanne pour signifier l'aspect démocratique de la chose, mais aussi des cendriers numérotés pour les havanes de ces messieurs.

Bref, tout est rutilant. Mais le plus drôle est la relève de la garde, très sérieuse au départ qui se termine en : "You can take photos with us".

    Fou rire général et applaudissements  !

On ne se lasse pas des balades au bord du fleuve, ni des bains Gellert. Même en plein hiver, on n'oublie pas son sac de plage, ni ses savates, ni son peignoir. Quand il fait 8°, marcher pied nu sur le sol humide ... mais ensuite, le bonheur total avec une eau à 36°, dehors, en pleine nuit, comment dire, c'est romantique !


En revanche, je suis plus réservée sur le musée national. Ambiance vieillotte, muséographie dépassée, légendes approximatives : brûle-parfum pour encensoir, porte-hostie pour ostensoir. Après 45 ans de communisme, on leur pardonne (les soviétiques ont occupé la Hongrie dès 1945).

Un audioguide déglingué qui ne connaît pas la synthèse avec plus de trois heures d'explications dans les moindres détails, le tout dans une chaleur à crever. Dès qu'on entre, on a envie de se sauver. 

Ouf, on reprend un bol d'air pur en ville avec une architecture très variée mais toujours harmonieuse. 



         Direction l'Opéra de Budapest, 

construit sur le modèle de celui de Vienne, tout de même dirigé pendant 4 ans par Gustav Mahler. 

  Evidemment, j'ai photographié la loge de Sissi, on ne se refait pas. 

Continuons avec l'Apostolok, notre restaurant préféré, bistrot où l'on mange de délicieuses spécialités.

Tout me plaît du sol au plafond,

même le service très courtois ainsi que la cuisine, cela va sans dire. Et parfois, le dîner est même accompagné de musique !

 En trois jours, nous y sommes allés trois fois ! Le soir, si l'on veut prendre un verre, je déconseille le New York Café, à la déco kitschissime et aux cocktails très moyens. 

Ne pas louper le Grand Hôtel Budapest, autrefois appelé le Grand Hôtel Royal et qui aurait inspiré le film. 



     Demain, la fin du voyage à Budapest, avec les croissants au cacao. 

5 commentaires:

  1. Ton article m'a fait rire et attristé en même temps ...

    Le communisme ne pardonne pas ... Mais ce sont les pauvres Russes qui l'ont subi pendant 70 ans, il n'a pas été imposé aux Hongrois "que" pendant 40 ans ...

    J'ai mangé pleins de spécialités qui portaient le nom "goulash" (de moins sur les cartes des restaurants) en Hongrie, du ragoût aux poissons jusqu'à une savoureuse soupe épaisse aux haricots et au bacon. Et toujours au paprika, bien sûr. Il faut dire que le vrai paprika hongrois est un merveilleux concentré d'aromates et de saveurs !

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  2. Merci beaucoup Diana pour ces précisions importantes. J'aurais dû mieux écouter au musée national !!!

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  3. Merci pour cette belle visite, une destination prévue dans notre carnet de voyage... et je suis tout à fait d'accord avec toi, c'est d'abord une soupe et rien ne vaut une bonne gulashsuppe....
    je vois que tu as fait les petits spätzlés "maison".. :-)
    bonne journée

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  4. Oui Liliane, les ados apprécient les spätzles de leur mère ! Selon notre expérience et au restaurant l'Apostolok, le goulash n'était pas un ragoût. Mais il est vrai qu'à Prague, c'est bel et bien un plat de viande. Je crois que chacun a sa propre dénomination. En tout cas, soupe ou ragoût, c'est juste excellent !

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  5. Excellente recette et très belle balade comme toujours! Merci Isabelle!

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