La pâte feuilletée - lien - pour les débutants, ce n'est pas ce qu'il y a de plus facile. Pour autant, elle offre une infinité de possibilités, toutes plus délicates les unes que les autres. Après les sacristains et les allumettes, je vous parlerai des jalousies, des jésuites et des fanchonnettes, ces douceurs oubliées que j'aime tant. Les allumettes, c'est la simplicité : un peu de pâte et du sucre glace, mais quel raffinement ! Aucun risque à essayer la pâte feuilletée, même si elle est ratée, qu'elle ne se développe pas, elle est tout de même délicieuse et il suffit de l'utiliser comme de la pâte brisée en la cuisant plus longtemps.
Pour 16 allumettes
Commencer par la glace royale en mélangeant au
blanc d’oeuf quelques gouttes de rhum, ajouter peu à peu le sucre glace pour
obtenir la consistance d’un enduit. Réserver : il va épaissir légèrement en reposant.
Etaler la pâte en un rectangle de la taille de la plaque de cuisson. Disposer la pâte sur une feuille de silicone et la partager en deux dans la longueur. Veiller à ce que la pâte reste suffisamment ferme. S'il fait très chaud en été, la replacer au frais. Etaler la glace royale sur le dessus en une fine couche à l'aide d'une spatule à 1/2cm des bords pour favoriser le bon développement du feuilletage.
Retailler le feuilletage en 16 parts régulières. Cuire à four préchauffé à 200° pendant 25 min en mettant une plaque dans le haut du four pour protéger les allumettes, le sucre ayant tendance à dorer trop vite.
Laisser croûter 2 heures au frais. C'est l'étape indispensable : en cuisant, le mortier ne doit pas couler.
Retailler le feuilletage en 16 parts régulières. Cuire à four préchauffé à 200° pendant 25 min en mettant une plaque dans le haut du four pour protéger les allumettes, le sucre ayant tendance à dorer trop vite.
Détacher délicatement les allumettes et les laisser refroidir sur grille.
A savourer à la sortie du four, car c'est là qu'elles sont les meilleures. C'est peut-être la raison pour laquelle on n'en trouve plus aujourd'hui dans les pâtisseries, ça ne se conserve sans doute pas très bien. Nous n'avons jamais eu besoin de faire l'expérience, impossible de s'arrêter dès qu'on commence à les grignoter.
Encore une douceur irrésistible...
RépondreSupprimerTiens j'ai bien envie d'en refaire il y a très longtemps que je n'en ai pas mangé !
RépondreSupprimerC'est pour cela que j'ai publié cette recette : elle rappelle de vieux souvenirs.
SupprimerJETSETTER
RépondreSupprimerC'est le divin Antonin Carême, mort en 1833, qui est à l’origine du feuilletage à cinq ou six tours utilisé aujourd'hui par Isabelle pour ces allumettes glacées à damner un saint . Au XIXème siècle, Carême était demandé partout, une vraie star : à la cour du tsar Alexandre II, chez le prince régent anglais, futur George IV, puis à Vienne près de l'empereur d'Autriche François Ier et enfin dirige un temps les cuisines du banquier Rothschild, au château de Ferrières. En rappelant au souvenir de ses lectrices ces allumettes glacées , Isabelle, avec le talent qu’on lui connaît, rend un juste hommage à un siècle de pâtisserie parisienne au sommet de la délicatesse .
Bonne soirée à toutes les lectrices d'Ici et d'Isca
Patrice et Nadine
NANCY
Marie-Antoine, dit Antonin est issu d'une famille de 15 enfants. Abandonné par ses parents dans une rue de Paris lorsqu'il a 10 ans, il est recueilli par un gargotier. Il devient apprenti pâtissier chez Bailly, rue Vivienne ! Il entre ensuite au service de Talleyrand pendant 12 ans : il y servira Napoléon 1er, Cambacérès ... Il est l'inventeur du vol-au-vent pour en revenir à la pâte feuilletée. Quant aux allumettes, il s'agit d'une invention de Pellaprat. Moins illustre mais tout de même ! Merci pour votre partage passionnant !
SupprimerMerci pour cette recette car cela me rappelle mon enfance et c'est super bon.
RépondreSupprimerClo