Dans la vitrine d'une pâtisserie de Brasov en Roumanie, j'ai été intriguée par ces petits biscuits de forme triangulaire injustement nommés "chapeaux de Napoléon" puisque ce dernier portait le bicorne, autrement dit un couvre-chef composé de deux "cornes". En effet, cette coiffure équestre avait remplacé depuis la Révolution, le tricorne plus difficile à porter. Comme ils ressemblent à s'y méprendre aux "oreilles d'Aman", j'ai décidé de les proposer pour la fête de Pourim qui aura lieu le 13 mars.
Ingrédients
100 g de sucre
1/2 bâton de cannelle
75 g de cerneaux de noix
Finitions
1 blanc d'œuf pour souder
Sucre glace
Faire réduire à feu très doux les prunes avec le sucre et la cannelle, on doit obtenir une pâte. Mixer les noix et les ajouter aux prunes refroidies. Étaler la pâte brisée préparée depuis 8 jours pour qu'elle soit bien déshydratée et ne se rétracte pas à la cuisson.
Inutile de fleurer le plan de travail de farine, la pâte ne collera pas en l'étalant. Découper des disques de 8 cm à l’aide d'un emporte-pièce et les poser sur 1 plaque recouverte de papier sulfurisé.
Les garnir d'une noix de farce à l'aide de 2 petites cuillères, humecter le pourtour de blanc d'oeuf avec un pinceau pour faciliter l'adhésion, et façonner un tricorne en formant un triangle. Bien pincer les extrémités car la pâte a tendance à s'ouvrir en cuisant. Laisser de nouveau durcir au frais puis cuire 15 min environ à four préchauffé à 180°. Décoller les biscuits légèrement tiédis de la plaque et les laisser refroidir sur grille. Poudrer de sucre glace.
Le magiun de prune Topoloveni est une pâte de fruits originaire de la région de Munténie, au Sud-Est de la Roumanie. Les prunes sont mises à réduire pendant des heures, à très petit feu, jusqu’à ce que la marmelade obtenue colle à la cuillère. J'ai pour ma part, ajouté quelques noix à cette réduction de prune, dans le même esprit que le sirop de Liège.
Brasov est une vieille citée médiévale saxonne élégante et animée, riche de forteresses et maisons colorées.
En 1689, l'incendie qui ravage la ville, épargne miraculeusement l'église mais noircit ses murs, d'où son nom d'église noire. S'agissant d'une église évangélique luthérienne, il n'y a pratiquement rien à l'intérieur, excepté une collection de tapis accrochés aux murs, offerts par les marchands de Brasov, que je n'ai pas trouvés transcendants ...
La place du Conseil a conservé son plan médiéval de place du marché, bordée de restaurants et boutiques, sans parler d'une jolie église orthodoxe avec une belle façade de brique émaillée.
La maison du Conseil construite au début du XVe possède une impressionnante tour de guet de 58 m de hauteur,
ainsi qu'une loggia baroque ajoutée bien plus tardivement mais qui s'intègre de manière heureuse.
Le bastion des tisserands (ou des marchands d'étoffes) est une citadelle qui possède encore quatre tours bien conservées, situées sur une colline d'où l'on bénéficie d'un beau panorama sur Brasov.
On peut accéder au mont Tampa avec son panneau "Hollywood" en téléphérique. Il faut tout de même savoir que l'on peut rencontrer ours et loups sur cette colline arborée ... 
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Enfin, le mémorial en bois devant le Palais de Justice rappelle les émeutes du 15 novembre 1987 contre la dictature communiste de Ceausescu en raison de la baisse des salaires et du manque de nourriture.
