Roscon de Reyes

En cette fête de l'Epiphanie, je propose ma recette préférée, la roscon de Reyes découverte à Madrid, il y a quelques années. Une  brioche en forme de couronne parfumée à la fleur d'oranger et fourrée de crème pâtissière collée ou de crème Chiboust. Un véritable régal qui ressemble quelque peu à une tropézienne. 

En Orient, d'où cette fête est originaire, l'Epiphanie (manifestation en grec) correspond davantage à une fête de la lumière et de l'eau : on célèbre surtout le baptême du Christ au Jourdain. C'est pourquoi, certains orthodoxes encore aujourd'hui s'immergent dans l'eau glacée chaque 6 janvier. En Occident, elle est surtout la fête des Mages. A partir du Vème siècle, l’Église d’Occident célébre la naissance de Jésus le 25 décembre et sa manifestation aux païens en la personne des mages le 6 janvier. Selon la tradition, les mages dont parle l’Évangile sont des rois : les rois mages. 

Illustrateur : Leyendecker

Ils étaient au nombre de trois : Melchior, Gaspar et Balthazar. Le chiffre 3 est très symbolique, il symbolise d’abord les trois continents connus de l'époque : Asie, Afrique et Europe. C’est aussi l’image des trois fils de Noé : Sem, Cham et Japhet. Le chiffre 3 représente également le nombre de cadeaux : l’or, l’encens et la myrrhe. Le chiffre 3 figure enfin les trois âges de la vie. Melchior, le plus âgé est représenté avec une longue barbe blanche. Il offre l’or. Gaspar, le plus jeune, donne l’encens. Balthazar, souvent barbu sans être âgé, fait l’offrande de la myrrhe.

Pour revenir aux gourmandises, on peut également tester la brioche des rois aux fruits secs ou encore 

la fondante brioche à la crème d'amande.